Le Président Chirac

et le respect de la parole donnée

 

Palais de l'Elysée. Jeudi 12 Décembre 1996

 

Le Président Chirac : Nous sommes dans un pays où dès qu'il y a un conflit, par exemple entre des patrons et des ouvriers, instantanément il y a un seul point d'accord . Tout le monde se retourne vers l'Etat en disant : c'est à vous de régler les choses et d'ailleurs vous n'avez qu'à payer. C'est une réaction normale.

 

Guillaume Durand : C’est ce que vous avez fait avec les routiers.

 

Le Président Chirac : Oui, je ne suis pas sûr qu'on ait eu raison. Il fallait bien sortir de la crise. Je veux dire que ces deux caractéristiques font de nous un pays qui n'est pas réellement dans ce domaine majeur. Donc, il faut trouver le moyen d'avoir un meilleur dialogue social.

Pour cela, il faut des organisations professionnelles et syndicales plus fortes, plus responsables. Il faut avoir le respect de l'autre, il faut avoir le respect de la parole donnée. Je pense notamment d'ailleurs sur ce dernier point au conflit des routiers.

 

Vendredi 8 janvier 1999 (extrait du journal L’Humanité)

Le chef de l'Etat en a profité pour rappeler aux Israéliens et aux Palestiniens qu'il « n'est d'autre chemin que le strict respect de la parole donnée » et envisagé comme une évolution "naturelle" la création, "le moment venu", d'un Etat palestinien. Il a aussi assuré que la France était "prête à contribuer aux garanties indispensables" pour rétablir la paix dans la région des Grands Lacs. Concernant le Kosovo, il a estimé qu'il convenait "d'inscrire progressivement dans les faits l'autonomie" de cette région, ajoutant que "l'élection d'une Assemblée pourrait notamment être prévue cet été".

Gazette n°19